Poêle à bois, comment le choisir ?

Il est de plus en plus courant de retrouver des poêle à bois dans nos maisons. Il y a plusieurs raisons à cela. En premier lieu il y a une hausse certaine des prix du combustible fossile. En second lieu des aides sont accordées pour l’installation de système utilisant une énergie renouvelable. Troisièmement, il y a une amélioration des performances des poêles.

Ce sont des appareils de petite ou moyenne puissance, facile à installer et simple d’utilisation. Ils permettent de diffuser une chaleur agréable, rapidement et directement par convection (circulation d’air)  et par rayonnement (ondes de chaleur émises par le foyer). Cela convient aussi bien à ceux qui veulent un chauffage principal écologique. Mais aussi à ceux qui souhaitent un chauffage d’appoint de temps en temps.

Ces appareils utilisent une énergie naturelle et renouvelable : le bois. Cela permet d’assurer l’entretien des forêts, ce qui rend cette énergie inépuisable à condition de reboiser au rythme de la consommation. Au niveau de la qualité de l’air, le bois ne présente pas de soufre et il libère dans l’atmosphère le carbone nécessaire à sa croissance et ne contribue donc pas à l’effet de serre. Nous avons donc bien affaire à un moyen de chauffage écologique, qui permet de faire des économies d’énergie, 5 fois moins cher que l’électricité et 3 fois moins cher que le gaz.

Comment choisir son poêle à bois?

Il existe plusieurs catégories de poêle à bois, selon la technologie, mais aussi le type de combustible. On trouve le plus souvent un poêle à bois alimenté par bûches facilement disponible, mais également de plus en plus souvent des poêles à granulés ou plaquettes. L’inconvénient des poêles à bûches : recharge régulière manuelle, mais également évacuation des cendres.

Pour bien choisir la puissance de son poêle, il faut connaitre le volume de la pièce qui détermine le rendement thermique  et la puissance en kW nécessaire à votre confort. Pour atteindre une pleine efficacité de son poêle, il doit fonctionner au maximum de sa puissance, car en sous-régime, il perd en qualité de combustion et consomme plus de bois, quelle que soit l’autonomie

Les poêles à bûches (acier ou fonte)

Leur rendement est assez élevé à régime normal, de 60% à 80%, mais plus faible au ralenti. Autonomie de quelques heures, ils chauffent rapidement, mais leur capacité à stocker la chaleur est faible. Leur coût varie de 1000 à 5000 euros.

Le poêle à bûches ne peut pas être considéré comme un chauffage principal.

Les poêles à granulés classiques (acier ou fonte)

Leur rendement est meilleur, supérieur à 80%, avec un confort d’utilisation, un démarrage automatique et une autonomie de 12 à 72heures. Leur coût varie de 3000 à 5000 euros. Le poêle à granules peut-etre utilisé comme chauffage principal jusqu’à 100m² de SHAB, ce qui permet d’augmenter le Cep max de 15points.

Les poêles de masse (fonte ou matériaux réfractaires)

Leur rendement est élevé, de 80% à 93%, ils accumulent la chaleur pour la restituer lentement et longtemps, essentiellement par rayonnement qui procure une sensation plus agréable que la convection.  A plein régime il peut chauffer de 2 à 3heures, il continue de chauffer à bas régime pendant 12h ou plus pour les plus performants. Petit inconvénient, leur grande taille et plutôt couteux de 5000 à 16000 euros.

Une autre solution l’insert ou le foyer fermé

L’insert s’encastre généralement dans la cheminée existante, il est facile d’entretien et son rendement est compris entre 50 et 70%. Si votre cheminée n’est pas encore installée, vous pouvez faire le choix du foyer fermé, son rendement est comparable à l’insert. Leur coût varie de 1000 à 5000 euros.

Le choix de l’emplacement

Pour que son usage soit le meilleur possible, il faut placer le poêle idéalement au centre de la pièce la plus fréquentée, tout en tenant compte de la proximité des conduits de fumées, s’il en existe déjà.

poêle à bois

Le placer près d’un mur est également possible. A condition de réserver un espace autour pour permettre la circulation de l’air. A noter que si l’admission d’air est insuffisante, la combustion sera médiocre avec un risque d’émission de monoxyde de carbone. Dans ce cas prévoir une amenée d’air à proximité, elle est même obligatoire lorsqu’il y a une ventilation mécanique contrôlée. Certaines constructions, bien isolées, peuvent être chauffées entièrement au poêle, avec l’aide éventuelle d’une ventilation pour pulser l’air chaud dans toute la maison.

Le choix du bois

A proscrire les bois de récupération, car ils contiennent souvent des produits toxiques. Il faut plutôt utiliser du bois sec ou le laissez chauffer chez vous. Utiliser un bois vert ou humide, équivaut à diviser par deux le rendement du poêle et à l’encrasser.  Le pouvoir calorifique  (ou chaleur de combustion) du bois de chauffage varie selon les essences. Certaines étant plus adaptées que d’autres pour chauffer son habitation, tel que le Charme, le Chêne, le Frêne ou l’Erable…